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Le même Kyushu, le même Kumamoto et la même région de Kikuchi, et pourtant la saveur, le goût et la couleur du thé changent selon la ferme qui le produit. Le thé vert a bien une personnalité unique.

1. Tout part de la plantation de thé

Une culture soignée est directement liée à la croissance de théiers sains et à l’expression unique du thé vert. Pour cette raison, les cultivateurs de thé créent des champs de thé en utilisant leurs propres méthodes agricoles qui correspondent aux caractéristiques de chaque terre. De plus, il est indispensable de protéger les nouvelles pousses du froid, de recouvrir les théiers pour bloquer la lumière, et pour faire ressortir la douceur du thé. Le travail dans la plantation de thé influence grandement le goût du thé vert.

2. Fierté de la “vapeur”

Le thé récolté est d’abord cuit à la vapeur. Après cela, le processus de pétrissage et de pasteurisation suit. M. Noda déclare que dans ce processus : « La cuisson à la vapeur est le point le plus important ». Les feuilles de thé récoltées sont d’abord cuites à la vapeur et exposées à la chaleur pendant environ une minute. Il faut faire attention, une différence de quelques secondes affecte la couleur, le goût, l’arôme et la texture des feuilles (le “fukamushicha”, principalement produit dans la région de Kikuchi, est cuit à la vapeur aussi longtemps que possible dans ce court laps de temps et c’est difficile d’en ajuster la longueur). Pour cette raison, avant de commencer le processus de cuisson à la vapeur, les producteurs de thé déterminent soigneusement l’état et la taille des champs et des feuilles, déterminent le temps de cuisson à la vapeur, ajustent la machine et créent le thé qu’ils imaginent. Le processus de “cuisson à la vapeur” révèle l’individualité du cuiseur à vapeur (maître de thé).

3. Une torréfaction qui met en valeur l’individualité

On appelle “aracha” les feuilles de thé qui ont subi les processus de cuisson à la vapeur, de roulage et de chauffage. Ce thé brut est torréfié et fini en tant que produit, mais cette torréfaction modifie également la saveur du thé. « J’essaie d’exprimer la saveur et le goût souhaités par la torréfaction, comme un thé légèrement parfumé pendant la saison froide et un thé au parfum rafraîchissant de nouvelles pousses au début du printemps », explique M. Noda. Il ajoute : « Le thé se “réincarne”. Le thé vert renaît trois fois par la disposition de la plantation, par la cuisson à la vapeur, puis par la torréfaction. »

Mieux que les machines, l’expérience

Ces dernières années, il est devenu possible de relever la température et l’humidité extérieures avec un ordinateur et de faire du thé à la température et à l’heure définies en fonction des retours. En réponse à cela, M. Noda et M. Nakayama déclarent : « Nous ne pensons pas que les machines puissent capter ce que nous recherchons. » Le goût délicat et profond du thé vert produit dans la région de Kikuchi est soutenu non seulement par des machines modernisées, mais aussi par l’intuition et l’expérience des cultivateurs de thé depuis de nombreuses années.

Il faut se concentrer sur la culture, la cuisson à la vapeur et la torréfaction.

Un seul moment d’inattention et tous les efforts consentis depuis les champs jusqu’à la production auront été faits en vain.

Ce thé vert délicieux avec une saveur profonde est nourri par les efforts et le dévouement de ces artisans.